Hôpital de Granby – 1943-1944

Adresse

205, boulevard Leclerc Ouest
Granby (Québec)  J2G 1T7

Beaux-Arts

Les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, qu’on nomme aussi Sœurs Grises, acceptent, au cours de l’été 1942, « de construire, opérer [sic], administrer et maintenir » un établissement hospitalier de 79 lits à Granby. Les sœurs acceptent d’établir l’institution sur un vaste terrain, donné par les entrepreneurs Georges Avery, Roméo Robert et Émile Isabelle. Les gouvernements fédéral et provincial, les sœurs et le grand public participent au financement du projet. En février 1944, alors que les travaux de construction sont en cours depuis août 1943, Québec injecte des fonds supplémentaires qui permettent d’ajouter un autre étage et de porter la capacité de l’hôpital à 150 lits. Les responsables des travaux de construction sont les architectes Perreault et Gadbois ; l’architecte-conseil G. R. Blanchette, de Québec ; l’ingénieur constructeur, Albert Deschamps et le contremaître général, Alfred Éthier. Les premiers patients sont accueillis en avril 1945 et l’hôpital Saint-Joseph est officiellement inauguré en septembre de la même année, avec le mandat d’accueillir et de soigner les patients de partout en région. Au cours des années 1960, le contexte de la Révolution tranquille modifie profondément les conditions de fonctionnement du petit hôpital Saint-Joseph de Granby. L’instauration de l’assurance-maladie, en 1970, accroît le nombre des usagers et conduit à l’agrandissement de l’hôpital, en 1978.


Le corps d’origine de l’hôpital Saint-Joseph, auquel plusieurs autres parties se sont greffées au fil de l’augmentation de la population régionale, s’apparente au courant architectural des Beaux-Arts. Coiffé d’un toit plat et recouvert de briques claires, l’édifice se distingue par la netteté de son plan et l’équilibre de ses proportions. L’ordonnance des ouvertures, le jeu de briques sous les fenêtres, la statue au-dessus de l’entrée principale originelle, ainsi que les denticules et la croix qui ornent l’avancée centrale sont autant d’éléments d’un vocabulaire ornemental épuré qui, associés à la rigueur d’ensemble de la composition architecturale, s’inscrivent dans la volonté de refléter la vocation et l’importance du bâtiment dans son milieu.