Église Christ Church – 1851-1852
Adresse |
688, chemin de Frost Village Shefford (Québec) J2M 1C1 |
Composite
C’est Asa Belknap Foster qui, en 1852, donne le terrain sur lequel est érigée la petite église anglicane Christ Church. Son père, le docteur Stephen Foster, avait été l’un des premiers habitants de Frost Village. Dans le contrat du terrain, Foster fait symboliquement inscrire que cette donation est conditionnelle à la tenue d’au moins un office divin par année. Ce sont les tailleurs de pierre Samuel Russell Wallace et ses deux fils, Thomas et Job, qui s’occuperont du gros du travail de construction. La nouvelle église anglicane de Frost Village, dont le révérend Lindsay est le premier ministre résidant, sera bénie par l’évêque de Montréal au début de 1853. En 1862, Frost Village est réuni à la paroisse anglicane de Waterloo, où le révérend Lindsay s’installe à demeure. Même si des cérémonies religieuses se tiendront pendant plusieurs années encore à Christ Church, le développement extraordinaire que connaîtra Waterloo et les incendies successifs qui ravageront Frost Village viendront à bout de la résistance des plus acharnés. Après avoir été fermée au cours des années 1920 et rouverte au début des années 1930, l’antique chapelle perdait sa raison d’être. Vandalisé au cours des années 1970, l’édifice sera vendu en 1979 pour un dollar à The Canadian Heritage of Quebec.
Entourée de grands pins matures, à peu de distance de l’intersection de la route 112 avec le chemin de Frost Village, l’église anglicane Christ Church s’inscrit dans le style composite, qui se caractérise par l’amalgame plus ou moins recherché d’éléments néoclassiques et néogothiques sur une même structure architecturale. Cette combinaison des styles se manifeste notamment dans le volume classique de la structure en pierre, caractérisée par son plan au sol de forme rectangulaire surmonté d’une toiture à deux versants recouverte de « tôle à la canadienne », le mur-pignon tronqué en façade sur lequel repose le clocher, ainsi que les ouvertures se terminant en arc brisé, réparties symétriquement sur l’ensemble de l’édifice. Un oculus et une plaque portant la date de construction du lieu de culte, encastrée dans la partie supérieure du mur-pignon, complètent l’ensemble.