Église anglicane St. Luke – 1869-1870

Adresse

420, rue de la Cour
Waterloo (Québec)  J0E 2N0

Pittoresque

Seul édifice classé monument historique au niveau provincial sur l’ensemble du territoire de la MRC de La Haute-Yamaska, l’église St. Luke est la seconde église construite par la communauté anglicane de Waterloo. La première église, érigée en 1843 est démolie en 1872. Dès le printemps 1867, un comité composé de notables de la communauté entreprend des démarches afin de se procurer des plans et devis pour la construction d’une nouvelle église plus spacieuse. Le choix du comité se portera sur l’architecte montréalais Thomas Seaton Scott, qui sera architecte en chef des Travaux publics du Canada de 1870 à 1881. Bien connu de la communauté anglicane, Scott compte parmi ses nombreuses réalisations la construction de la cathédrale anglicane Christ Church de Montréal (1857-1859) et de l’édifice ouest de la colline parlementaire, à Ottawa. D’une capacité de quatre cents places, la nouvelle église St. Luke est consacrée le 15 décembre 1870 par l’évêque anglican de Montréal. Frappée par la foudre au début du XXe siècle, la flèche de bois, qui ornait originellement le sommet de la tour, sera remplacée par des créneaux inspirés de l’époque médiévale.


Élément architectural le plus remarquable de la municipalité de Waterloo, cet édifice s’inscrit dans le style pittoresque, principalement caractérisé par l’organisation asymétrique des volumes, introduite par le déplacement de la tour-porche vers l’angle de la structure, la présence d’ouvertures de forme ogivale de grandeurs variées, la disposition de contreforts aux angles et sur l’ensemble des côtés, l’animation du parement de brique par des jeux de crénelages ainsi que par l’emploi de couleurs variées afin d’accentuer certains éléments architecturaux. L’église anglicane de Waterloo est l’un des rares exemples d’architecture d’inspiration gothique de cette envergure en milieu rural dans les Cantons-de-l’Est, ce qui a sans doute favorisé, en 1978, son classement par Québec comme monument historique. Il faut aussi mentionner que la notoriété du concepteur, Thomas Seaton Scott, n’est pas étrangère à cette reconnaissance.