Maison Robinson – vers 1834

Adresse

911, rue Western
Waterloo (Québec)  J0E 2N0

Néoclassique

Hezekiah Robinson est l’un des personnages dont la vie est intimement associée à l’histoire ancienne de Waterloo. Arrivé dans l’endroit en 1822, il achète l’ancienne propriété du premier habitant de Waterloo, Ezekiel Lewis, et construit aussitôt un moulin à carde près du moulin à scie, au coin des rues Allen et Foster. En 1829, Robinson ouvre un magasin général. Selon des informations plausibles, mais qui restent à confirmer, ce serait vers 1834 qu’il aurait construit la maison de pierre qu’on aperçoit encore aujourd’hui. Sept années plus tard, il ouvrait le Old Stone Store, un grand magasin général dont la renommée allait s’étendre à tous les Cantons-de-l’Est. C’est Jonathan Robinson qui acquiert la propriété au décès de son père, en 1851. Il sera bientôt considéré comme l’un des hommes d’affaires les plus influents de Waterloo. Il s’intéressera aussi à la politique régionale : élu premier maire du canton de Shefford en 1855, il le restera jusqu’en 1859. Au cours de ces années, il occupera aussi le poste de préfet du comté de Shefford. En 1920, la propriété passe aux mains de James Kennedy, ce qui met fin à quatre-vingt-six ans d’occupation continue de la famille Robinson.


Située quelque peu en retrait de la rue Western, la maison Robinson, dont la construction remonterait aux années 1834, constitue l’un des plus vieux exemples d’architecture résidentielle visibles à ce jour, tant dans la municipalité de Waterloo que sur l’ensemble du territoire de la MRC de La Haute-Yamaska. Le volume de forme rectangulaire en pierres des champs, la toiture à deux versants en « tôle à baguettes », dont le larmier se prolonge au-dessus de la galerie couvrant l’ensemble de la façade, ainsi que la disposition symétrique des ouvertures sont autant d’éléments qui s’inscrivent dans le vocabulaire néoclassique. La présence de fenêtres à carreaux multiples sur les côtés de la résidence, la série de colonnes doriques reposant sur des piliers de pierre reliés par un muret de pierre s’élevant à quelques pieds du sol, les moulures ornant les corniches ainsi que les trois cheminées disposées symétriquement sur le faîte de la toiture illustrent bien toute l’importance patrimoniale que revêt la maison Robinson.