Monastère des trinitaires – 1956-1957

C’est en 1925 que l’Ordre de la Très Sainte Trinité s’installe au Québec. À Granby, la construction du monastère des trinitaires débute en 1956. L’édifice, dont les plans ont été dessinés par l’architecte Guy Parent, de Montréal, comprend le noviciat de la communauté et une hôtellerie. Les trinitaires s’y installent en 1957. La paroisse Très-Sainte-Trinité-de-Montplaisant de Granby est fondée en décembre de la même année, et ce sont les trinitaires qui en reçoivent la charge, leur chapelle servant aux offices religieux. En 1970, le Renouveau charismatique, un mouvement inspiré des pentecôtistes américains, est mis sur pied à Granby par le trinitaire Jean-Paul Régimbal, rattaché au monastère du Montplaisant. Granby devient alors le point d’ancrage du renouveau charismatique pour le Canada et tous les pays francophones d’Europe. Au plus fort de la mobilisation, en 1979, le Québec compte 822 groupes de prières, auxquels adhèrent 38 000 membres. Certaines années, le centre de retraite Regina Mundi du Montplaisant accueille jusqu’à 32 000 personnes. En 1977, les trinitaires ajoutent 23 chambres à leur hôtellerie et une salle pouvant contenir 600 personnes. À ce moment-là, une cinquantaine de personnes logent en permanence chez les pères qui administrent un centre d’accueil privé pour les personnes âgées. Aujourd’hui, le Centre Jean-Paul-Régimbal est une maison de retraite et de ressourcement spirituel.

Cet édifice d’affiliation moderne se caractérise par un jeu de lignes droites et courbes. Les premières sont exprimées par le plan même de la structure, ainsi que par le bandeau de pierres qui court sur toutes les façades, alors que les deuxièmes sont représentées par le profil de la toiture et des auvents. Le vocabulaire ornemental de cet édifice à vocation religieuse se fonde également sur le contraste des textures et des couleurs, résultat de l’utilisation de matériaux de recouvrement divers (la brique, en différentes couleurs, et la pierre équarrie).