Presbytère Saint-Bernardin – 1888-1890
Adresse |
5005, rue Foster Waterloo (Québec) J0E 2N0 |
Éclectisme victorien
En octobre 1887, le Journal de Waterloo annonce l’intention de la communauté catholique de Saint-Bernardin-de-Sienne de construire un nouveau presbytère le printemps suivant. Du même souffle, l’hebdomadaire informe ses lecteurs que la fabrique vient d’acquérir du curé St-Louis le terrain adjacent à l’église où elle compte installer le nouvel édifice. Lorsque cette nouvelle paraît, on prévoit construire les murs du presbytère en pierre et la toiture en ardoise. Or une étude ayant montré l’incapacité du sol à supporter une telle charge, on opte pour l’utilisation de la brique, un matériau plus léger qui comporte aussi l’avantage de réduire les coûts de construction. Les travaux sont confiés à l’entrepreneur Joachim Reid, qui, fait inusité, décide de récupérer les 100 000 briques de l’immense cheminée de l’ancienne tannerie Shaw pour bâtir la nouvelle maison curiale. Les plans de l’édifice ont été réalisés par la firme montréalaise Gauthier & Daoust.
Construit de 1888 à 1890, cet imposant édifice, qui s’inscrit dans l’éclectisme victorien de la fin du xixe siècle, se caractérise par son volume asymétrique s’élevant sur deux étages, les jeux de volumes rythmant le parement de brique, la disposition quelque peu aléatoire des ouvertures de divers gabarits surmontées d’un linteauBloc de pierre, de brique ou de bois posé au-dessus des portes et des fenêtres pour soutenir le mur ou la charge au-dessus. en pierre taillée, ainsi que par la toiture mansardée coiffant le corps principal, qui adopte certaines caractéristiques du style Second Empire. Une tour d’angle inspirée du style néogothique, principalement identifiable par la courbe ogivale animant la toiture, ainsi qu’une vaste galerie couverte ceinturant deux côtés de la structure complètent la composition architecturale.